Dès la Rome antique, les bébés ont été langés, ou plutôt emmaillotés. Un bout de tissus était placé à l’entre-jambes, puis on entourait le bébé de bande de tissus (style saucisson, merci pour le confort).
Ci-contre : un bébé momifié… heu… emmailloté.
Ce n’est qu’à la fin du 18ème siècle que l’ancêtre de la couche moderne a fait son apparition en Europe et en Amérique du Nord. En fait de modernité, il s’agissait d’un simple carré de toile, de la flanelle de coton ou de tricot plié en rectangle et maintenu en place avec des épingles de sûreté.
En Europe, l’emmaillotage a duré jusqu’à la fin du 19ème siècle
Pendant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de mères ont été contraintes de travailler et des sociétés de nettoyage et livraison de couches ont été crées pour faciliter leur tâche.
La première couche-culotte jetable voit le jour en 1956. Après quelques années de «tâtonnement» elle sera commercialisée à la fin des années 1960 sous le label « Pampers ».
C’est dans les années 70, lors du baby-boom que l’industrie des couches jetables a explosé dans les pays développés et même dans certaines régions moins aisées. La concurrence entre Procter & Gamble et Kimberly Clark pour conquérir des parts de marché a conduit à des améliorations rapides de conception de couches et une baisse considérable des prix.
Il est évident qu’une telle quantité de couches jetées dans la nature n’est pas sans poser de gros problèmes écologiques.
Pourtant, et malgré des progrès énormes dans l’utilisation des couches lavables, celles-ci peinent à s’installer dans les habitudes des parents. Les millions dépensés chaque année par les fabricants de couches jetables pour convaincre les usagers que rien ne vaut leur produit y sont certainement pour beaucoup.
Si ces sociétés avaient placé l’argent de leur publicité dans une recherche écologique, il est certain que des paysages comme celui-ci n’auraient jamais existé.